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Alta Via del Sale / Elle à un goût de salé, un goût de reviens-y

Alta Via del Sale / Elle à un goût de salé, un goût de reviens-y

Une piste de presque 100 km entre deux frontières ; la France et l’Italie. Au milieu, un refuge d’altitude et la promesse d’une bonne table. Le menu est Italien et on va se régaler. 

Cette fois on embarque les copains avec nous. Le Massacan club monte à bord du train des merveilles. Direction Breil-sur-Roya, terminus et départ d’une virée épique. 

Un peu de route pour commencer, quelques kilomètres mais promis ce n’est pas long. Et quel plaisir de retrouver la fraîcheur des montagnes. La rivière en contrebas et personne pour nous klaxonner. Décor de gorges, de roches et de montagnes vertigineuses. Nous roulons comme des bienheureux jusqu'à étancher notre soif à la première et dernière boulangerie. On connaît déjà l’adresse. Canettes fraîches pour tous et quelques viennoiseries avant d’attaquer l’ascension (Oui, la foccacia ça compte comme un petit dej!!). 


 

Hop la ! On tourne à gauche pour emprunter la route de Castérino. Une montée sans fin qui serpente la vallée et débouche sur ce petit hameau ; départ de randonnées magiques et surtout fin du bitume pour attaquer les pistes. Pour cela il faut prendre pas mal de hauteur. Arrivée au village, vous afficherai déjà au compteur 1000 m de dénivelé positif, approximatif. Ça donne le ton pour la journée. Et, elle ne fait que commencer. Mais le plus beau arrive maintenant avec un premier « posto magico » ; un petit pont, une cascade, une rivière bien sûr et une vue sur la piste qui nous attend tous là-bas. Ca vaut bien une petite pause à l’ombre d’un minuscule arbre ou nous nous serrons pour partager un bout de fromage de vache acheté dans une bergerie juste avant, un bout de saucisson de Jeremy (heureux propriétaire d’une Paula rose et talentueux charcutier de la Vésubie). Un casse-croûte rapide pour nous redonner des forces. Surtout pour Antoine.G qui à encore mal aux cheveux de la veille. 

 

 

Objectif de ce tronçon : la Baisse de Peïrefique. Au carrefour des pistes. Nous croisons des randonneurs mais aussi des motos et des 4x4 fumants. Malheureusement la célèbre Route du Sel n’est pas une zone protégée et tous veulent la traverser. Mais dans l’ensemble nous cohabitons tous pour pouvoir vivre l’expérience. Le sommet annonce aussi une pente moins raide et un terrain plus vallonné. Petite photo de groupe pour marquer le moment et on dévale notre première descente. 

 

On y est, sur les pas des marchands et de leurs mulets. Eux-mêmes empruntaient ces routes à pied pour échanger les denrées entre les deux pays frontaliers. Un long périple qui aura façonné le paysage ; entre anciennes routes militaires et routes marchandes que nos gravel se donnent à cœur joie d’explorer. 

La piste est roulante jusqu’au col de Tende et notre petit troupeau se régale. Ça descend à fond, attention aux retardateurs ou aux rouleurs qui contemplent et se retrouvent dans la poussière encore toute remuée des chiens fous. On croise une ancienne forteresse, vertige des conflits. Puis nous apercevons en contre bas la route mythique du col de Tende et ses 46 lacets, mais pour nous ce sera par le chemin des contrebandiers. Ce n’est que plus grandiose. Le rythme s’accélère dans le peloton affamé. Car au bout de cette piste : l’Italie, le chalet “Le Marmotte” et sa polenta. 

 

 

14h30 bien tassé, on entre pour commander le plat de résistance, le dessert et le café serré…pour s’installer en terrasse. On se régale. On contemple la vue perchée de ce chalet d’altitude. Certains ferment les yeux allongés sur le banc ou à même la terrasse. Dur dur la soirée de vendredi. Cette halte est un passage obligatoire : déjà pour remplir nos estomacs et faire le plein d’eau mais aussi pour son nom Marmotte, comme la mascotte de Paula. Mais ça c'est une autre histoire. 

 



 

On repart. Le plus beau nous attend avant de rejoindre le refuge de Don Barbera. C’est le début officiel de la Via del Sale avec passage à la barrière imaginaire pour payer un droit de passage (gratuit pour les vélos mais payants pour tous les véhicules à moteur), on en profite pour ramener fièrement un autocollant. Il en faut peu pour nous rendre heureux. En échange on laisse aussi un stickers Massacan avec tous les autres sur la vitre du gardien.

Bon, je vais pas vous mentir, la montée qui va suivre est costaude. On passe sous un télésiège en vacances pour basculer de l’autre côté de la montagne. Ce n’est pas insurmontable mais tout de même quelques lacets, pas mal de pourcentage et puis la polenta… Matt attrape l’appareil photo et en profite pour prendre de l’avance. Ce qui laissera quelques belles photos de nous sur la piste avec les motos qui descendent. En regardant ces photos nous avons comme l’impression d’être au bout du monde. Les montagnes, la piste, rien d’autre. Au sommet on ouvre grand les bras pour prendre l’air et admirer ce qui nous attend. 

 

 

C’est reparti pour une piste interminable. A perte de vue. J’en ai le vertige. Et tu vois la bas, tout là bas entre les deux rochers ? C’est LA piste, LA vue, LE virage en serpent, le lieu de toutes les photos de la route du sel ! Alors on attend quoi pour y aller ? Un à un, on défile dans le creux de la montagne pour remonter doucement à cet endroit précis. Caché derrière un énorme rocher, on découvre au dernier moment ce “posto magico”. Tout un relief de montagnes à perte de vue. On prend quelques photos. Certains en profitent pour retravailler leur arriver ou encore grimper ce rocher tordu planté au milieu. On prend surtout le temps de regarder aussi loin que possible.

 

 

 

Les yeux encore plein d'étoiles, on continue notre route. Toujours pas rassasié de notre journée il nous reste un tronçon vallonné, caillouteux mais le plus dur est derrière nous. Quelques marmottes sifflent notre arrivée, mais il faudra attendre demain pour apercevoir leur profil tout poilu… 

Une descente appelle à une photo et je reste en hauteur pour voir défiler la troupe. J’attends et rien ne se passe… Je devine une gamelle dans le dernier virage. C’est gagné pour Matt ! Il a voulu faire la course avec Antoine G, le vététiste du groupe… Mais rien de grave ou continue comme des petits fous. On roule. On s’attend. On prend des photos. Et, on mange quelques bonbecs qui trainent au fond de nos sacoches. 

 

 

A peine 18h00 et nous arrivons au refuge de Don Barbera. L’italie et la promesse d'une bonne table et d’une nuit en communauté. Je sors fièrement mes quelques mots d'italien: “Ciao, sono Lucie. Ho pronotato una camera per 4 persone…” blabla. Et ça marche ! On découvre notre toute petite chambre de 7 lits ! On va pas avoir froid. Avant d’entrer on enlève nos chaussures pour les laisser dans un petit cagibi, puis on les dépose là où est inscrit nore pointure, pour emprunter une paire de tong usée. Le Graal ! A partir de là, tu es comme à la maison. 

Direction la douche avec notre jeton de 10 litres. Il ne faut surtout pas prendre la douche de gauche qui elle s’arrête au bout de 1 min, en plein savonnage et la tu es dans le pétrin. On se passe les serviettes à travers le rideau. On rigole bien fort et surtout nous voilà tout propre pour l’apéro et une tablée aux sonorités italiennes. Notre place est réservée sur une grande tablée à partager avec d'autres voyageurs. 

 

 

Nous sommes la table des “francese” avec 3 copains en sac à dos. Le refuge est plein. Ça braille, ça fait passer les plats et les pichets de rouge. On fait tomber les vestes, les joues rougissent en même temps que nous remplissons nos verres. Au menu: polenta au fromage comme amuse bouche, risotto en entrée, saucisses lentilles et patates comme plat de résistance, puis léger dessert au chocolat après avoir bien saucé le plat. On sort nos corps pliés entre les tables et la foule pour aller regarder les étoiles et boire un petit verre de grappa. Buena note. 

 

Le lendemain on se réveille en chenille dans nos sacs de couchage. Pour ceux qui ont oublié leurs boules quies la nuit aura de courte durée. Un café sera le bienvenue avant de remballer nos affaires. Huiler nos vélos et repartir. Une journée qui s’annonce light. 

Au programme : redescendre tout ce que nous avons monté, à peu près 1500m et profiter de la vue. Et surtout, nous basculons dans un décor de sous-bois, de fleurs aux couleurs vives et de chemins sous les pins. 

Pour quitter le refuge ca grimpe direct droit devant devant une grande paroi rocheuse. Un décor qui nous éloigne encore plus de la réalité. En contournant ce roc nous glissons sur une piste aux étoiles qui nous ouvre grand les bras. Roulez, roulez ! Oh attends regarde là. Quoi ? Une marmotte ! Elles sont donc bien encore dans cette vallée. Salut toi ! Elle disparaît sous un tapis de fleurs roses et blanches ou nous nous empressons de faire des photos. Après une dizaine de clichés dont une paire de (belles) fesses, on reprend la route. 

 

 

Un ticket pour les montagnes russe s’il-vous-plaît : ça monte, ça descend, ça glisse et ça joue. On se prélasse dans le paysage. On se double et on s’attend. Chacun à son rythme. Mais on sent bien que nous aimerions tous ralentir le temps, ici même dans cette vallée. Une petite source d’eau nous invite à faire le plein de notre gourde filtrante…(après presque une année d’usage sans histoire, elle aura atteint sa limite pour nous rappeler de se méfier de l’eau clair…mais ça c’est une autre histoire…#vomito). 

 

 

Puis au milieu de nul part une petite cabane et un café serré. Nous sommes encore en Italie. Mais plus pour longtemps. Flirtant avec la frontière nous avançons direction le col de seigneurs. Dernière montée et passage symbolique en France. Nous croisons quelques Pandas 4x4, autre richesse de l'Italie. Le sommet se grimpe en zig et en zag mais nous le contournons vers la droite pour emprunter un autre passage. Entre deux montagnes, au col des Siegneurs, nous marquons une pause avec les paninis que le refuge nous à confectionné : “pomodori e formaggio”. 

Tout en bas, nous apercevons un village, la Brigue, à la fin du voyage. Alors on prend le temps de marcher, de faire un pipi avec vue avant de descendre sur un bout de chemin accidenté. D’énormes rochers placés comme des marches emportent notre descente périlleuse mais tout à fait praticable. Ça secoue un peu mais ça passe. Les bras en suspension ! J’avoue que la première fois j’ai détesté maintenant avec un vélo mieux équipé et plus pratique je me régale. Petit conseil ; tubeless ready obligatoire et une bonne section de 45 en pneus. La descente continue dans les bois. Chemin aux herbes hautes. Tapis de terre au sol. Nous avons au moins 10km de plaisir pour se dégourdir les jambes et pédaler sans trop forcer. Quelques photos au virage pour remuer la poussière. 

 

 

Puis vient la grande descente…une section interminable, sans fin, avec une pente généreuse. Les fous descendent à toute allure, je suis pas loin dans leur trace. Dernière portion de piste pour clôturer l’aventure. A la fin de descente nous avons tous les mains endoloris et le sourire jusqu'aux oreilles. Alors, on y retourne ? 

Le Massacan club avec Lucie, Matthieu, Antoine.M et Antoine G.